Les lurions s'organisent en meutes au sein desquelles ils respectent une hiérarchie stricte et communiquent par des signaux visuels (attitudes), auditifs (aboiements et hurlements) et olfactifs (urine et fiente). Le centre de chaque meute est constitué d'une ou de plusieurs familles, c'est-à-dire des parents et de leurs descendants de tous les âges. Le père dominant tolère les autres mâles, mais ceux-ci sont exclus de la reproduction, tout comme les louves dominées.

Les Lurions chassent à la courre, et peuvent poursuivre leurs victimes sur 60 kilomètres en une seule journée. Chaque meute revendique et défend le fruit de sa propre chasse. Les femelles dominantes porteuses restent dans la tanière, où les membres de la meute lui apportent sa nourriture. Au bout d'une dizaine de semaines de gestation, elle met bas entre trois et huit petits qui, très vite, sont alimentés en viande.

Le lurion a toujours eu une grande influence sur le peuple obeon. En effet, le Désert de l'Eternel étant doté d'une signification religieuse importante, ces animaux ont très longtemps été l'emblème de la damnation, et sont encore surnommés de nos jours les "chasseurs d'âmes" (les âmes des obeons ayant, à leur mort, échoué au Jugement sont condamnées à errer dans ce désert pour l'éternité). Aujourd'hui, on compare surtout les obeons entêtés et possessifs aux lurions, à cause de la fierté de ceux-ci qui les empêche de laisser partir une proie trop rapide, qui poursuivront durant des heures.

On retrouve encore l'influence des lurions dans certains objets traditionnels obeons, en particulier par la forme de leur queue, qui se divise en trois à son extrémité. Il est fréquent de retrouver ce motif, qui symbolise la force et le courage. C'est en particulier le cas de l'Escorte Impériale, qui en hérita au même titre que toutes les embarquations obeones à l'arrière. Cet ajout plus esthétique et supersticieux que pratique est censé aider les bateaux à parcourir de plus grandes distances afin d'atteindre leur but.